Sur la proue de son bateau, Michel Desjoyeaux brandit des fumigènes rouges, en signe de victoire. Dans le froid de ce dimanche après-midi, devant des milliers de spectateurs, il laisse éclater sa joie. : Franck Dubray

 Même après 84 jours de mer épuisants, Michel Desjoyeaux ne perd pas son sens de l'humour : « C'est bon, j'arrive à la bonne heure, personne n'a raté la messe ! ». Les traits tirés, ce marin émérite semble plus déterminé que jamais, plus sûr de son art : « Durant toute la course, je ne me suis jamais écouté. Je suis toujours allé de l'avant ! »

 Sur les quais et pontons des Sables-d'Olonne, ils étaient des milliers à attendre le vainqueur. « Bravo à vous d'être là, parce que ça caille ! ». Des applaudissements fusent des mains chaudement gantées. Les cous se tendent pour apercevoir le héros au milieu de la nuée de bateaux accompagnateurs.

 Michel Desjoyeaux se tient à la proue de son monocoque et brandit un fumigène rouge. Le cortège passe. Pour le public, c'est déjà fini. Comme sur une course cycliste, il faut savoir être patient avant de goûter un plaisir bien éphémère. Sauf que là, des arrivées, il y en a encore onze à vivre.

  Source : Ouest France

   Retour au sommaire