La Poste

  C 'est un article publié samedi dans le Télégramme de Brest qui a mis le feu aux poudres. Le directeur du courrier de l'Ouest (Finistère et Morbihan), Yves Amiard, est cité affirmant que les apostrophes, très présentes dans la langue bretonne, "perturbent la lecture optique" des adresses. Des propos qui ont immédiatement suscité un tollé chez les défenseurs du breton.

  Le vice-président du conseil régional de Bretagne, Christian Guyonvarc'h (Union démocratique bretonne), s'est indigné que la Poste "recommande de ne plus utiliser la langue bretonne dans les adresses" et conseille aux communes d'utiliser le français dans la dénomination des nouvelles rues. "Je vous demande que les courriers à la toponymie bretonne soient traités de la même manière que tous les autres courriers", a écrit de son côté le président de la région Bretagne Jean-Yves Le Drian au président de la Poste, en demandant à l'entreprise de préciser quelle est exactement la recommandation adressée aux maires bretons.

  Etonné par la déferlante de réactions suivant ses propos, le directeur du courrier de l'Ouest s'est défendu lundi de toute discrimination. "Mon objectif était de sensibiliser le public sur le sens d'une adresse postale bien libellée". "Quand il y a une apostrophe, le taux de lecture se détériore", a expliqué Yves Amiard. "Ecrire différemment le même mot" (Aber Wrac'h ou Aber Wrach), c'est "ce qui pose problème", a-t-il précisé. "La machine choisit un mot directeur, il semble qu'en français le mot directeur soit après l'apostrophe, alors qu'en breton il est avant", a-t-il encore ajouté. "Je n'ai aucune velléité de m'attaquer à la langue bretonne", a-t-il fermement assuré.

  Source : Le Télégramme - Europe 1

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